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Copie de Chateau d'Eix (1915) - 1er départ du 56ème avec les casques (AL ML 3)_edited.jpg

BAQUE Jules-Emile

Caporal-fourrier (1886-1916)

Jules-Emile BAQUE est né le 3 Janvier 1886 à Estaires dans le Nord, petite bourgade au sud-ouest d’Armentières. Après des études honorables à l’école élémentaire de l’Institut Turgot à Roubaix (niveau d’instruction 3) et l’obtention du certificat d’études, il apprend le métier de teinturier dans une filature de Roubaix. De la classe 1906 et appartenant à des sociétés patriotiques de gymnastique et de tir, il effectue tout naturellement son service militaire dans un Bataillon de Chasseurs à pied. Il est incorporé, le 9 octobre 1907 au 8e BCP, en garnison à Amiens, sous les ordres du chef de bataillon VALANTIN. Il est promu chasseur de 1e classe en août 1908. Le 25 septembre 1909, il est libéré avec un certificat de bonne conduite et versé dans la Réserve du 16e BCP, en garnison à Lille, commandé alors par le chef de bataillon LAIGNELOT. Revenu à la vie civile et à son métier de teinturier dans l’industrie textile, il effectue une période d’exercices militaires du 30 août au 21 septembre 1911.

Le lundi 3 août 1914, alors que l’Allemagne déclare la guerre à la France, il rejoint le 56e Bataillon de Chasseurs à pied, unité de Réserve à 4 compagnies du 16e BCP, commandée par le capitaine adjudant-major Charles Eugène FLAMME. Il est caporal dans la compagnie du capitaine LE VILLAIN. Le 5 août à 3 heures 18, il part en train pour Verdun de la gare de Fives-Lille, afin de participer à la défense de la Place de Verdun, au sein de la 72e Division d’Infanterie. Il ne reverra plus, dès lors, sa famille qui va se trouver dès le mois d’octobre en zone occupée.

Le 14 août, il est à Sommedieue où le 56e et le 59e BCP sont réunis en demi-brigade commandée par le lieutenant-colonel Emile DRIANT. Du 2 septembre au 10 octobre 1914, c'est son Capitaine, LE VILLAIN, qui prendra le commandement du Bataillon, après la mort du capitaine FLAMME, aux combats de Gercourt, le 1er septembre 1914. Celui-ci sera ensuite nommé chef de bataillon au 365e Régiment d’Infanterie. En 1915, le caporal BAQUE est dans la Woëvre puis à Consenvoye. Il est promu caporal-fourrier le 8 mai, à la 8e compagnie.

Dans le secteur du Bois des Caures, les Bataillons sont relativement épargnés et travaillent sans relâche à la fortification des défenses.

Dans son carnet de tranchées à la date du 10 février 1916, il écrit : « les allemands, ont-ils massé des troupes importantes dans les environs », « cela suppose une attaque sur Verdun », « les permissions sont supprimées et nous sommes en alerte, jour et nuit »…

Le 14, il est à la grand’garde n° II : « la pluie a changé les tranchées et les boyaux en rivières ».

Le 17, il est au repos au cantonnement à la Ferme de Mormont : « J’ai reçu un colis avec biscuit, sucre, confiture et bouteille de rhum… ».

Son carnet s’arrête à la date du 21 février 1916. Parti rejoindre ses camarades sous un déluge d’obus dès le déclenchement de l’offensive allemande, il est porté disparu le 22 février 1916. 

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