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Le souvenir de Driant à

l'Ecole Spéciale Militaire de

Saint-Cyr Coëtquidan

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Il existe un lien très fort entre le lieutenant-colonel Driant et l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr. D'abord, parce qu'Emile Driant est saint-cyrien: il fut élève de l'Ecole de 1875 à 1877, de la promotion "La Dernière de Wagram". Mais aussi, parce que, à l'instar de son beau-père, le général Boulanger, 25 ans avant lui, il y fut Capitaine-Instructeur. De 1892 à 1896, durant 4 ans, il commandera une compagnie d'élèves-officiers qu'il marquera profondément.

Emile Driant gardera toute sa vie un attachement à cette Ecole qui l'initia au métier des armes. Il évoquera dans son roman Le Petit Marsouin, son passage à Saint-Cyr. Il n'est pas étonnant non plus que la plupart des héros qui prirent vie sous sa plume furent des saint-cyriens. Il publiera dans la revue Le Monde Moderne un article, Les Saint-cyriens chez eux, qui évoque de façon très vivante le quotidien des futurs officiers à l'Ecole.

C'est tout naturellement, en raison de sa mort glorieuse, mais aussi de sa personnalité très riche et hors du commun, que l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr, établie à Coëtquidan après la seconde guerre mondiale, se souviendra de son Ancien.

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Promotion "Lieutenant-colonel Driant" (1965-1967)

Le 24 juillet 1966, à 23h15, 220 élèves-officiers de la 152e promotion de l'Ecole Spéciale Militaire, genoux en terre sur le Marchfeld, reçurent pour nom de baptême celui de "Lieutenant-colonel Driant". 

Il est de tradition que les promotions de Saint-Cyr adoptent pour nom de baptême celui d'un événement particulier ou d'un militaire pouvant être offert comme modèle à de jeunes officiers se consacrant à la carrière des armes et au service de la France. En 1966, alors que la France célébrait le 50e anniversaire de la bataille de Verdun, c'est l'un des héros les plus marquant de ces combats que les saint-cyriens choisirent de mettre à l'honneur. Le souvenir du Lt-colonel Driant était encore, cinquante ans après sa mort, extrêmement vivace, non seulement parmi les anciens survivants de ses bataillons, au sein de l'institution militaire en général et en particulier dans les bataillons de chasseurs ou amicales d'anciens chasseurs, mais aussi dans le souvenir populaire, ainsi qu'en témoignent les nombreuses rues, avenues, places ou installations militaires qui portent son nom en France.

L'insigne de la promotion comporte, d'une part, deux symboles majeurs de la vie du Lt-colonel Driant: le lion des Flandres, qui figure sur l'insigne du 56ème bataillon de chasseurs qu'il commandait, et la croix de guerre, dont il proposa en 1915 la création à la Chambre des Députés. Et d'autre part, deux symboles de l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr: le casoar blanc et rouge, et l'épée, symbole de l'état d'officier.

 

Après leur temps passé à l'Ecole, les saint-cyriens de la "Promo Driant" demeurèrent très attachés à la mémoire de leur parrain et méritèrent, par leur fidélité, le nom qu'ils se donnent fièrement de "Filleuls de Driant" (allusion au roman du capitaine Danrit, Les Filleuls de Napoléon).

En février 1986, c'est au Bois des Caures, sur la tombe de leur parrain, qu'ils se réunirent pour commémorer le 70e anniversaire de sa mort et fêter en même temps le 20e anniversaire du baptême de leur promotion.

Années après années, ces officiers, à l'exception de ceux qui rejoignirent progressivement la vie civile, prirent du galon. La Promotion Driant compense largement les étoiles qui furent refusées à son parrain, puisque ses filleuls s'élevèrent jusqu'au plus hautes responsabilités au sein de l'Armée: on compte dans ses rangs un Chef d'Etat-Major des Armées, un Chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre, un Contrôleur général des Armées, un Gouverneur militaire de Paris... en tout 5 généraux d'Armée, 12 généraux de Corps d'armée, 15 généraux de Division, 35 généraux de Brigade... avec les généraux étrangers, formés à l'Ecole, c'est une pluie de 200 étoiles, auxquelles il faut ajouter des parcours riches et divers à différents niveaux dans l'Armée et dans la vie civile: préfet, sous-préfets, entrepreneurs, cadres, fonctionnaires, artistes, et même ministres (à Madagascar)... tous animés du même désir de servir et d'être utile à leur pays. A l'instar de leur parrain, certains prirent aussi la plume pour promouvoir notamment l'institution militaire ou faire oeuvre d'historien. Et même à la retraite, les "filleuls de Driant" continuent par de multiples services à se dévouer pour la France, sans oublier d'honorer la mémoire de leur parrain comme ils le firent encore en 2016, à l'occasion du centenaire de sa mort et du 50e anniversaire du baptême de leur promotion.

Si la promotion Driant joue un rôle de premier plan pour promouvoir la mémoire du lieutenant-colonel Driant, c'est en grande partie à l'initiative de son très dynamique et entreprenant secrétaire de Promotion, le général Henry-Jean Fournier. C'est sous son impulsion que virent le jour le Musée Driant, deux ouvrages publiés sur Emile Driant et sur Le Combat du Bois des Caures, de nombreuses expositions et conférences, et, hommage ultime de la promotion à son parrain, le relèvement de la Croix des Chasseurs, à Vacherauville, en 2016. Il mérite particulièrement - primus inter pares - le titre de Filleul de Driant.

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Le Musée de l'Officier

​Il est un lieu particulièrement émouvant au coeur des Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan, c'est le Musée de l'Officier! Anciennement "Musée du Souvenir" (jusqu'en 2018), le "Musée de l'Officier" conserve le souvenir de tous les saint-cyriens particulièrement dignes d'être présentés comme modèles aux jeunes élèves officiers qui "s'instruisent pour vaincre", et notamment les parrains des différentes promotions.

Le souvenir du lt-colonel Driant y a donc toute sa place aux côtés de personnalités de tous les grades et de toutes les époques. Mettant en avant les différentes facettes de son riche parcours, de nature à inspirer les futurs officiers dans leur vie militaire comme dans leur vie civile, le Musée conserve un buste du lt-colonel Driant (offert par la Promo Driant) et son fanion du groupement des 56e et 59e BCP, plusieurs exemplaires de ses romans, des documents et photographies évoquant sa carrière militaire, mais aussi son engagement politique en tant que député. Y est présenté aussi un touchant poème dédié au sous-lieutenant Becker, élève du capitaine-instructeur Driant mort des suites de fièvres contractées dans les Colonies.

Au sein du même Musée, on trouve le souvenir de personnalités qui auront marqué ou croisé la vie d'Emile Driant: la figure de l'Empereur, fondateur de l'Ecole, mais aussi des souvenirs de Mgr Lanusse ou de Laperrine, la bicyclette pliante Gérard de Marchand, le drapeau du 132e régiment poméranien, premier emblème pris à l'ennemi en 1914 par le 1e BCP qui fut commandé pendant 5 ans par le commandant Driant...

Autres promotions liées au souvenir de Driant

A côté de la 152e Promotion de Saint-Cyr "Lieutenant-colonel Driant", d'autres promotions peuvent être associées à la mémoire du Héros du Bois des Caures:

  • la 5e promotion de l'Ecole Militaire Inter-Armes: "Cinquantenaire de Verdun" (1965-1967)

  • la 12e promotion de l'Ecole Nationale des Sous-Officiers d'Active: "Verdun - Bois des Caures" (1965-1967)

  • une promotion des Elèves Officiers de Réserve (4e Bataillon de l'ESM St-Cyr): "Bois des Caures" (1986)

  • une promotion des Officiers de Réserve en Situation d'Etat-Major: "Lt-colonel Emile Driant" (2016)

  • la 210e session régionale de l'IHEDN dans la Région Est: "Lt-colonel Emile Driant" (2017)

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