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Le souvenir de Driant
à Nancy, Troyes, Paris...

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Outre sa région natale (Neufchâtel-sur-Aisne, Reims) et la région de Verdun où il est mort et tombé au champ d'honneur, de nombreuses villes se souviennent encore aujourd'hui du Lt-colonel Driant. C'est le cas de Nancy dont il fut le député, de Troyes où il résida lorsqu'il commandait le 1er Bataillon de Chasseurs à Pied, de Paris où il vécut après son départ de l'Armée. Chacune comporte une plaque, une rue, un lieu emblématique... qui évoque la mémoire de Driant. De nombreuses autres villes ou villages, directement liés ou non à son souvenir, comptent aussi une rue à son nom.

Nancy

Très attaché à la Lorraine, région emblématique, amputée d'une partie de ses terres annexées, à la frontière de l'ennemi allemand, Emile Driant se présente aux élections législatives de 1910 pour devenir Député de la 3e circonscription de Nancy. Il sera élu et réélu triomphalement en 1914. Il laissera un souvenir profond aux nancéiens qu'il représentera à la Chambre, et qui lui sont gré d'avoir milité activement pour le renforcement militaire de la place de Nancy et la mise en place des défenses du Grand Couronné qui participeront à protéger la ville durant la Grande Guerre.

Une place porte le nom du Colonel Driant à Nancy, à quelques mètres de la place Stanislas et de la cathédrale primatiale ND de l'Annonciation. Sur cette place une plaque, apposée par la municipalité et les amicales de Chasseurs de Lorraine, honore la mémoire du député de la ville mort pour la France. Chaque année, le samedi le plus proche du 22 février, s'y tient une cérémonie en présence de nombreuses autorités et associations d'anciens Chasseurs et combattants.

Pixérécourt

Après son élection en 1910, le commandant Driant et sa famille s'installent à proximité de Nancy. Ils résident alors au château de Pixérécourt sur les hauteurs de Malzéville, au-dessus de Nancy, avec une vue sur le cours de la Meurthe et la cité du Roi Stanislas. Ce château de style classique construit en 1860 par Ferdinand Corrard des Essarts pour la famille O'Gorman existe encore aujourd'hui. Après le passage de la famille Driant qui quitta la région pour s'installer à Paris après la mort du Colonel, le domaine de Pixérécourt accueillit une colonie scolaire, un petit séminaire, avant de devenir un Lycée agricole. Il devrait accueillir à partir de 2022 un pôle vétérinaire international qui entreprendra la rénovation du château. Une association - l'Association de Sauvegarde du Patrimoine de Pixérécourt - veille sur la mise en valeur de ce patrimoine.

Une grande rue de Malzéville porte le nom du Lt-colonel Driant, et son nom est inscrit au cimetière sur le Monument honorant les soldats morts pour la France.

A Troyes

En juillet 1899, après un court séjour à Nancy au 69e régiment d'infanterie, le commandant Driant est nommé chef de corps du 1er Bataillon de Chasseurs à Pied qui vient d'être déplacé de Verdun à Troyes. Le commandant Driant son épouse et leurs deux enfants déménagent à Troyes, où naitront deux autres enfants. Ils s'installent dans une maison, 7 rue du Varveu, aujourd'hui rue Guivet, derrière Saint-Pantaléon, non loin du Quartier Beurnonville où est établi le 1er Bataillon de Chasseurs à Pied. Le commandant Driant laissa un souvenir inoubliable aux Troyens: durant ces 6 ans, il fit du 1er Bataillon de Chasseurs à Pieds un des plus beaux et renommés de l'Armée française; il sut ouvrir le Bataillon sur le monde civil, et chaque cérémonie, notamment les commémorations des combats de Sidi-Brahim, donnait lieu à de grandes fêtes en ville; certains se souviennent aussi de l'épisode de Sainte-Savine, le 13 janvier 1901, durant lequel le commandant Driant réussit à déloger un forcené retranché dans une maison, non s'en s'être fait tiré dessus et manqué de peu.

Le Quartier Beurnonville, qui est devenu depuis un Collège, porte le souvenir du passage du 1er BCP à Troyes. La municipalité a souhaité inauguré une plaque commémorative sur le parvis du collège, en 2016, rappelant le souvenir du Commandant Driant.

La maison qu'il occupait, rue du Varveu (rue Guivet) existe encore aujourd'hui et accueille des chambres d'hôtes.

A Montreuil-sur-Barse

Durant leur période troyennes, les Driant louèrent une maison de campagne, à Montreuil-sur-Barse, à quelques kilomètres de Troyes, où ils avaient l'habitude de venir se ressourcer les week-end. La cueillette dans le verger, la pêche dans la rivière de la Barse étaient autant d'activité pour les jeunes enfants Driant, et l'occasion de partager des moments de bonheur familial.

A Paris

Après sa démission de l'Armée, en décembre 1905, le commandant Driant et sa famille viennent s'installer à Paris. Ils s'instalent alors au 42 avenue Henri Martin (actuellement avenue Georges Mandel), dans un appartement que la veuve du Colonel occupera jusqu'à sa mort en 1935. Les enfants sont scolarisés dans le quartier : les garçons à Saint-Louis-de-Gonzague, l'institution des pères jésuites, et Marie-Térèse chez les soeurs de l'Assomption. Une fois député de Nancy, le commandant Driant fera des aller-retour entre son appartement de l'avenue Henri Martin et la château de Pixérécourt pour assister aux séances à la Chambre.

En 2011, une plaque a été posée sur la façade de l'immeuble rappelant le passage du Lt-colonel Driant.

Son souvenir est aussi présent à l'Assemblée Nationale où il siégea durant 6 ans. Une plaque dans l'hémicycle rappelle le banc qu'il occupait, et son nom figure sur le monument aux morts qui honore les députés morts pour la France dans la célèbre salle des colonnes de l'Assemblée. A plusieurs reprises, l'Assemblée Nationale lui a rendu hommage, comme en 2016 à l'occasion du centenaire de sa mort.

Son nom figure aussi au Panthéon dans la liste des Ecrivains combattants morts pour la France.

La ville de Paris a souhaité aussi honorer la mémoire du Lt-colonel Driant en donnant, en 1926, son nom à une rue qui relie l'ancienne Bourse du Commerce rue du Louvre, au Palais-Royal rue de Valois.

Enfin, il existe, à Paris, un souvenir discret et plus personnel du commandant Driant: il s'agit d'un ex-voto déposé à la basilique Notre-Dame des Victoires, en action de grâces pour la guérison inespérée de Marcelle Driant. Celui-ci est encore visible dans le passage qui relie la basilique, du côté de l'autel de ND des Victoires, à la sacristie.

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