La Famille Driant est originaire de Bretagne (citée dès le IXe siècle dans le cartulaire de l'Abbaye de Redon), connue sous les noms de Drian, Driancourt, de Driancourt, Dréan, Driant. Au XVIe siècle, une branche s'établit en Thiérache.
Joseph Driant (Joseph-Théodore-Louis-Cyprien), le père d'Emile Driant, est né le 22 mars 1823, à Assis-sur-Serre. Il est le fils de Théodore Driant (1796-1824), propriétaire et minotier à Assis-sur-Serre, mort accidentellement à l'âge de 27 ans, et de Geneviève Houille (1797-1867). Joseph Driant est Docteur en Droit et devient Juge de Paix. Il exerce à Neufchâtel-sur-Aisne pendant 20 ans, de 1853 à 1873. Puis, il est nommé à Rozoy-sur-Serre où la famille s'installe une dizaine d'années, de 1873 à 1882. Joseph Driant exerce ensuite comme notaire à Nouvion-et-Catillon, avant de prendre sa retraite et de céder son étude à son second fils, Léon. Le couple Driant se retire alors au château de Nouvion-le-Comte où ils finiront leurs jours. Joseph y meurt le 24 novembre 1899, et sera inhumé au cimetière de La Ferté-Chevresis.
Adèle Driant, née Faÿ (Adèle-Virginie), la mère d'Emile Driant, est née le 10 juillet 1829, à La Ferté-Chevresis. Elle est la fille de Philibert Faÿ (1797-1881), propriétaire terrien, et de Virginie Lambin (1804-1881), tous deux originaires de La Ferté-Chevresis. Elle épousera Joseph Driant, en 1850, dont elle aura deux enfants: Emile (1855-1916) et Léon (1858-1899).
Léon Driant (Léon-Julien-Zéphirin), le frère d'Emile Driant, est né en 1858. Docteur en Droit, il deviendra notaire et reprendra l'étude de son père à Nouvion-et-Catillon. En 1881, il épouse Louise Communal (1860-1944), la fille d'un négociant de Reims. Ils auront un fils qu'ils appelleront Emile (moins en hommage à son oncle Emile qu'à son grand père maternel Emile Communal). Léon meurt, jeune, en 1899.
Emile Driant (Emile-Louis-Jospeh), le neveu d'Emile Driant, est né le 16 janvier 1884, à Nouvion-et-Câtillon. A l'instar de son oncle, il s'engage dans l'Armée et entre à l'Ecole Spéciale Militaire de St-Cyr le 30 octobre 1903. Il sera promu sous-lieutenant au 12e Régiment de Dragons, le 27 octobre 1905, promu lieutenant le 1er octobre 1907, puis affecté au 25e Régiment de Dragons le 26 février 1908. A la suite d'une blessure entraînant une infirmité, il est contraint de quitter l'Armée le 31 janvier 1909. Il décèdera peu de temps après, le 12 septembre 1913, à l'âge de 29 ans, sans postérité.
Le couple Driant et leurs enfants donnent l'image d'une famille unie et très affectueuse. Si de nombreuses personnes ont loué la "bonté" d'Emile Driant, c'est un qualificatif qui revient aussi pour évoquer ses parents. Les liens sont très forts entre les différents membres de la famille. En 1880, alors qu'il est hospitalisé au Val-de-Grâce pendant plusieurs semaines pour une ophtalmie et qu'il manque de peu de perdre la vue, c'est à ses parents qu'Emile Driant écrira quotidiennement: voulant leur épargner le souci qu'ils se feraient pour sa santé en apprenant son hospitalisation, plutôt que de leur écrire une lettre chaque jour, il tient quotidiennement un journal dans lequel il s'adresse à eux et qu'il leur a envoyé une fois sa guérison définitivement acquise. Touchante attention! C'est au bras de sa mère qu'Emile Driant entrera dans l'église Saint-Pierre-de-Chaillot le jour de son mariage avec Marcelle Boulanger; et son frère Léon qu'il choisira comme témoin. Avant de retourner en Tunisie, au cours de leur voyage de noce, le jeune couple, Emile et Marcelle Driant, ira passé quelques jours en famille à Nouvion-et-Câtillon. Lorsque meurt le général Boulanger, Emile et Marcelle étant en Tunisie, pleurant la perte récente d'un enfant, c'est Léon Driant qui représentera son frère aux obsèques du Général; c'est encore lui qui sera présent à la vente des biens de Boulanger pour acheter pour son frère quelques souvenirs. A chaque nouvelle promotion, Emile Driant ne manquera d'envoyer une photographie en bel uniforme, accompagnée d'un petit mot dans lequel il leur exprime un "souvenir affectueux". Il en sera de même pour ses romans dont il adressera à chaque fois un exemplaire accompagné de l'expression de sa 'bien fidèle et inaltérable affection". Il dédiera d'ailleurs l'une des éditions de l'Invasion Jaune, "A mon Père et à ma Mère dont les premiers enseignements m'ont fait connaître et aimer la Patrie"
.
Comentarios